Il y a 50 ans tout pile, le premier centre Norauto voyait le jour dans la commune d’Englos, dans le Nord. Ce concept innovant associant un magasin et un atelier a connu un tel succès qu’il y a aujourd’hui des Norauto dans la plupart des grandes villes de France.
À l’occasion de cet anniversaire un peu spécial, nous avons décidé de vous concocter une petite rétrospective des 50 dernières années de l’histoire de l’automobile. En voiture !
1970-1980 : une décennie entre innovation et rationalité
Les années 70 sont marquées par deux courants contraires. Si les constructeurs aiment se livrer à des expérimentations audacieuses, la crise pétrolière les contraint rapidement à imaginer des véhicules plus sobres. La consommation de carburant baisse, de même que la puissance des moteurs. Il faut dire que, depuis le décret du 14 mars 1974, la vitesse sur les autoroutes est limitée à 140 km/h.
Côté design, la tendance est aux lignes angulaires, presque géométriques, comme en témoignent la Renault 5 et la Citroën SM, modèles emblématiques de la décennie. À l’international, la Volkswagen Golf voit le jour en 1974.
En 1979, un nouveau type de véhicule fait son entrée sur le marché européen : le monospace. Inspiré des vans aménagés américains, il propose une vision originale de l’automobile, qui devient à travers lui un symbole familial et ludique. Le succès est au rendez-vous : l’emblématique Espace de Renault connaitra 5 générations et se vendra à plus de 1 245 000 exemplaires en plus de 30 ans.
1980-1990 : des sportives au firmament
Après la frénésie des années 70, les années 80 paraissent bien calmes en comparaison. La tendance est à la voiture comme symbole de luxe ultime. L’italien Ferrari impressionne avec sa Testarossa et l’insurpassable F40, dernière-née du vivant d’« Il Commendatore », aux performances étourdissantes. Plus grand public, le constructeur Peugeot revient sur le devant de la scène avec sa 205 qui s’écoulera à plus de 5 millions d’exemplaires.
Côté tendance, on note l’émergence d’une mode bien particulière. S’il est apparu dans les années 60, le tuning connait son essor dans les années 80. Les amateurs du genre revendiquent alors le droit de personnaliser leur véhicule selon leur goût, qu’il s’agisse de simples apparats esthétiques ou de développer la puissance du moteur. Et puis, la perspective d’écouter des standards des Eighties sur un système de son surdimensionné… Que demander de plus ?
1990-2000 : un design réinventé
Les années 90 sont l’occasion de réinventer le design de l’automobile européenne dans son ensemble. Exit les tracés géométriques et angulaires, la tendance est à la courbe.
La Renault Twingo redéfinit les codes et impose la mode de la couleur vive pour les petites citadines. Bien que plus sobre, la Peugeot 206 lui emboite le pas avec ses lignes douces. Côté sportives, la BMW M3 série E36 parvient à associer confort et performance avec un moteur 6 cylindres en ligne de 286 chevaux.
Plus tendance que jamais, le monospace né à la fin des années 70 se réinvente avec des modèles comme le Renault Scénic ou le Citroën Picasso, bien que le premier SUV compact — le RAV-4 de Toyota encore distribué aujourd’hui — commence déjà à leur faire de l’ombre. C’est également pendant cette décennie que Lexus ou Daewoo font leur entrée sur le marché français.
2000-2010 : l’invention de nouveaux modèles
À nouveau millénaire, nouveau design. Les constructeurs repensent leur gamme avec l’envie de créer des véhicules exclusifs qui sortent des sentiers battus. C’est ainsi que l’on voit se côtoyer, sur le secteur haut de gamme, la Ford GT, la Nissan GT-R, l’Audi R8 et la BMW Z8. Les citadines ne sont pas oubliées, avec l’apparition des nouvelles Mini et Fiat 500 dans un style néo-rétro charmant.
Comme une réponse aux précédents modèles, la voiture « low cost » est créée en 2007 ! La célèbre Logan du constructeur Dacia connait un succès retentissant avec près de 700 000 exemplaires écoulés en un an.
Le premier Roadster Tesla voit le jour en 2003 et démontre les performances d’un moteur 100 % électrique, qui n’émet pas de rejet direct. Il faut toutefois attendre 2012 pour voir arriver la Model S, élégante berline qui devient la voiture électrique plus vendue dans le monde en 2015 et 2016.
Mais l’automobile et la pollution qui lui est malheureusement associée ne font pas que des heureux. Des mouvements carfree apparaissent aussi bien en Europe qu’aux États-Unis et prônent la possibilité de quartiers ou de villes sans voitures.
2010-2020 : entre SUV et voitures électriques
Bien que le tout premier SUV soit effectivement né en 1994, c’est bien au début des années 2010 que la tendance tend à s’imposer. Ces véhicules hybrides associent le confort et la maniabilité d’une berline aux lignes massives au format généreux d’un 4×4. Une excellente manière d’allier le meilleur des deux mondes, si l’en croit la popularité de ce type de véhicule auprès du grand public : 200 000 SUV écoulés en 2010, contre près de 500 000 en 2015.
Poussés par le succès des voitures hybrides et électriques de première génération — et face aux inquiétudes liées au réchauffement climatique —, les constructeurs automobiles développent des modèles plus écologiques dès le milieu des années 2010. L’électrique se diversifie : Tesla étoffe sa gamme avec des SUV et de nouvelles berlines, tandis que Renault imagine la Zoé, une petite citadine propre au look réussi.
Côté sport, impossible de ne pas citer l’arrivée en 2016 de la Bugatti Chiron, voiture de série la plus rapide au monde, capable de rouler à 420 km/h.
Que nous réserve la voiture pour les années à venir ?
C’est une bonne question à laquelle nous aurions bien du mal à répondre sans une boule de cristal… Une chose est sûre : les multiples exemples de créativité et d’innovation de ce marché prouvent que l’automobile est prête à se réinventer pour s’adapter aux enjeux de notre époque.