Le permis de conduire change ! Depuis le 1er janvier 2024, il est désormais possible de passer le permis B dès l’âge de 17 ans. Voici les différents points à retenir de cette réforme.
Qu’est-ce qui change avec la réforme du permis de conduire de 2024 ?
L’âge minimum requis pour passer le permis abaissé à 17 ans
Depuis le 1er janvier 2024, plusieurs modifications ont été apportées au permis de conduire. La plus importante est sans aucun doute l’abaissement à 17 ans de l’âge minimum pour se présenter à l’examen et prendre le volant, au lieu de 18 ans jusqu’alors. Il était déjà possible de passer le permis à 17 ans dans le cadre de l’apprentissage anticipé de la conduite (la conduite accompagnée), mais la conduite en autonomie n’était possible qu’à partir de 18 ans.
Ce changement décale aussi l’âge minimum de différentes étapes de l’obtention du permis de conduire. Le passage du code de la route est désormais possible à partir de 16 ans. Pour ceux qui choisissent l’apprentissage anticipé de la conduite, le passage du code est accessible dès 15 ans. Il est également possible de commencer la conduite accompagnée dès cet âge, une fois le code de la route obtenu et l’enseignement pratique requis effectué. Cette partie pratique reste inchangée, avec un minimum de 20 heures effectuées sous l’encadrement d’un moniteur d’auto-école. La réforme prévoit aussi de réduire les délais de passage de l’épreuve pratique du permis de conduire.
Modification des sanctions sur les petits excès de vitesse
Une autre modification adoptée concerne les excès de vitesse. Un dépassement de la vitesse autorisée inférieur à 5 km/h ne donne désormais plus lieu à un retrait de points. Il est sanctionné par une amende de 135 euros sur les routes dont la limitation est inférieure ou égale à 50 km/h, et de 68 euros sur les autres routes. Pour suivre l’évolution de votre capital de points, la plateforme en ligne « Mes points permis » permet de consulter votre solde en temps réel. Accessible 24h/24, elle facilite ainsi la gestion de vos points et vous informe des infractions enregistrées sur votre permis.
D’autres modifications administratives
Enfin, outre les changements du permis de conduire, d’autres modifications légales de 2024 peuvent concerner les automobilistes. C’est le cas de la loi 3DS, entrée en vigueur le 1er juin, qui modifie l’adresse postale de plus d’un million de Français. Si vous êtes concerné, vous devez effectuer la mise à jour de votre carte grise.
Pourquoi ce changement du permis de conduire ?
Cette refonte du permis de conduire a plusieurs objectifs. En premier lieu, elle doit contribuer à désengorger les auto-écoles, en augmentant le nombre de créneaux disponibles et en améliorant l’étalement des âges de passage à l’examen. Mais surtout, elle facilite l’accès à la formation des plus jeunes. Le gouvernement ayant pour ambition de développer l’alternance et l’apprentissage, abaisser l’âge minimum pour le permis de conduire est une façon de dépasser certains obstacles au recrutement liés à la mobilité. Des réflexions sont également en cours pour faire baisser davantage l’âge légal de présentation à l’examen du permis de conduire. À l’avenir, ce dernier pourrait être accessible dès 16 ans, toujours dans l’objectif d’améliorer la mobilité des jeunes. Pour les plus jeunes, certaines solutions électriques sans permis comme la Citroën Ami, accessible dès 14 ans, constituent de bonnes options.
Cet abaissement de l’âge se couple à d’autres mesures incitatives telles que le permis à 1 euro par jour, et tout un éventail d’aides publiques accessibles aux apprentis. Certaines de ces aides sont désormais étendues pour être accessibles aux élèves de lycée professionnel, pour leur faciliter l’accès à la conduite.
Le passage du permis dès 17 ans vise aussi à combler le fossé entre les zones urbaines et rurales, tant du point de vue de l’emploi, que de l’accès à la culture, aux administrations ou encore aux soins. L’accès aux transports en commun étant en effet plus difficile en dehors des grandes villes, la voiture y est bien plus souvent incontournable.
Comment se préparer au nouvel examen du permis de conduire ?
Choisir son auto-école
La préparation au permis pour les jeunes conducteurs change globalement assez peu avec cette réforme. L’auto-école reste incontournable. N’hésitez pas à consulter les offres de plusieurs établissements avant de choisir celui dans lequel vous souhaitez vous inscrire. Le passage du permis peut prendre du temps, il est donc essentiel de vous tourner vers un établissement qui correspond à votre budget.
La préparation au code de la route
L’examen théorique du code de la route se compose d’une série de 40 questions à choix multiples. Sa réussite est conditionnée à l’obtention d’au moins 35 bonnes réponses. Ces questions portent sur tout un éventail de thèmes allant de la signification des panneaux jusqu’aux principes de la conduite écologique. Cette partie du permis peut être passée aussi bien au sein d’une auto-école qu’en candidat libre. Il existe de nombreux outils pour se préparer en ligne : manuels, sites internet, applications… Si vous optez pour un passage en candidat libre, gardez à l’esprit que vous devrez vous acquitter de 30 euros de frais d’inscription pour chaque tentative. La majorité des offres des auto-écoles incluent au minimum un passage dans leurs tarifs. Une fois cet examen obtenu, vous disposez de 5 ans pour vous présenter à l’épreuve pratique.
L’épreuve pratique
L’examen de conduite est possible après un minimum de 20 heures de formation. Cette durée n’est qu’un minimum, et les formations nécessitent en général plus de temps. Dans le cadre de la conduite accompagnée par exemple, il est courant d’avoir plusieurs heures de conduite supplémentaires avant le passage à l’examen. La conduite peut se faire sur route, sur un simulateur ou même en réalité virtuelle. Le simulateur reproduit un véritable poste de pilotage et met l’élève face à différentes situations de conduite. C’est un outil particulièrement utile pour l’évaluation initiale et les premières étapes de la formation, puisqu’il lève une grande partie des appréhensions qui peuvent être associées à la conduite. Il peut aussi être employé dans un but pédagogique pour étudier des situations spécifiques. Attention cependant, cette technologie ne peut pas remplacer complètement la pratique sur route, et l’examen aura lieu dans tous les cas dans un véritable véhicule !