Qui n’a pas de souvenir avec une Twingo? A l’occasion de son vingt-cinquième anniversaire, plongeons-nous dans l’histoire de la célèbre citadine de Renault…
Pour cela, nous vous proposons un voyage spatio-temporel : nous voilà à Boulogne-Billancourt, en bordure de Paris, à la fin des années 80. La Renault 4 commence à se faire plutôt vieille, et des travaux existent depuis bien longtemps pour lui trouver une remplaçante à la fois économique et ne concurrençant pas le reste de la gamme –notamment la Clio, dévoilée en 1990. C’est alors que Raymond Lévy arrive à la tête de Renault. Il déterre un projet, le W60 : une citadine monocorps, dans la veine de l’Espace, dessinée par Jean-Pierre Ploué et Thierry Métroz. Le projet lui plaît, mais nécessite un vrai travail pour qu’il devienne rentable : il le renomme alors X06 et place Yves Dubreil à sa tête.
Réduire les coûts
Une seule mission: réduire les coûts de moitié! Les équipes du projet devront donc trouver des miracles d’ingéniosité pour y parvenir. On économise donc le moindre centime. On place l’antenne radio à la base du rétroviseur conducteur et fait économiser 5 francs par voiture. Les compteurs, trop chers, seront remplacés par une instrumentation digitale au centre du tableau de bord. On reprend la plate-forme de la Super 5 et l’antique moteur « Cléon Fonte » prendra place sous le capot. Le style, lui, évolue en douceur pour arriver à la grenouille qu’on connaît tous ! Les avis sont évidemment très partagés sur la ligne du projet X06, mais Raymond Lévy aura la sagesse de donner sa confiance aux équipes tout au long de la gestation.
Le nom « Twingo »
Le style est gelé, les choix techniques sont faits, la présentation approche : il est donc temps de lui trouver un petit nom ! Ce sera Twingo. D’où vient ce nom, d’ailleurs ? Tout simplement de la contraction de trois danses : le TWIst, le sWING et le taNGO. Il suffisait d’y penser !
La présentation au public
Salon de l’auto de Paris, automne 1992 : on présente alors la Twingo au grand public. La stratégie de vente est inédite : une seule version, quatre couleurs, deux options (toit ouvrant & climatisation), un point c’est tout. Pour autant, la petite Renault est bien équipée : banquette coulissante, vitres teintées, boîte de vitesse à 5 rapports et même allume-cigare (un must à l’époque !) sont de série. Surprise, le succès est instantané : 2240 commandes le premier jour !
Et le succès ne se démentira pas. Tout au long de son exceptionnelle carrière longue de 14 ans, la Twingo recevra nombre de modifications. Les fameuses « collections » de séries spéciales et d’autres animations permettent de garder la voiture toujours sous les feux de la rampe. Bilan : plus de 2 500 000 exemplaires produits en France, en Espagne, en Colombie, en Uruguay et à Taiwan… Une bien belle histoire que la Twingo, devenue tellement populaire que sa silhouette se reconnait en un clin d’œil. Et vous, quelle Twingo préférez-vous ?
Continuons d’explorer l’histoire de l’automobile ! Découvrez l’évolution de l’automobile durant la Grande Guerre ici.