Depuis le 22 juillet 2019, le quota d’heures de conduite sur simulateur ou en réalité virtuelle lors des leçons du permis de conduire est passé de 5 à 10 heures.
Cette mesure reflète la volonté du gouvernement de faire baisser le coût de la formation au permis de conduire.
Mais quels en sont les avantages et les inconvénients de l’apprentissage sur simulateur ?
Qu’est-ce qu’un simulateur de conduite ?
Le simulateur de conduite reproduit un véritable poste de pilotage avec tous les éléments que vous pourriez trouver dans une voiture.
On retrouve bien sûr un siège, un volant et des pédales, mais également toutes les commandes annexes comme le bouton Start&Stop, les phares ou encore le frein à main.
Devant vous, trois écrans affichent de véritables images de route pour une vue comprise entre 120 et 180 degrés selon les machines, afin d’élargir votre champ de vision vers la périphérie et les éléments ou dangers qui pourraient s’y trouver.
Passer son permis sur un simulateur, c’est possible ?
Passer votre permis sur un simulateur de conduite, c’est possible ! Néanmoins, optez pour un modèle se rapprochant au plus près de la réalité en termes de sensations.
Comment cela se passe ?
En effet, certains simulateurs se contentent de projeter les images à la façon d’un jeu vidéo tandis que d’autres disposent d’un volant à retour de force, permettant de sentir l’inertie dans les virages, et d’un siège monté sur vérins qui va reproduire l’accélération, le freinage, les vibrations du moteur au ralenti ou même au point de patinage.
Les situations de conduite sont variées et la formation suit une évolution pédagogique entre la première séance pour un candidat novice et des situations particulières à améliorer pour un élève qui éprouve des difficultés particulières en conduite réelle.
Une voix type GPS accompagne le candidat dans la conduite et lui donne des indications quant aux manœuvres à effectuer, ainsi qu’aux erreurs qu’il a pu commettre.
Une caméra enregistre les mouvements de tête pour vérifier que l’élève effectue bien tous les contrôles, sinon la machine le corrige. Le simulateur de conduite ne devrait en revanche pas être utilisé seul, mais avec un moniteur qui évalue et guide le candidat dans son apprentissage.
Dans quelles mesures le simulateur est-il utilisé ?
Le simulateur de conduite est particulièrement utilisé pour l’évaluation initiale et le début de formation, car il permet au moniteur de cerner le candidat et les connaissances qu’il a sur le véhicule et en matière de conduite.
Pour les premières leçons, l’appréhension liée à la conduite sur route est supprimée, ce qui permet à l’élève de se concentrer uniquement sur les compétences mécaniques, telles que démarrer, tourner le volant, passer les vitesses ou freiner et s’arrêter.
La réalité virtuelle pour apprendre à conduire
La réalité virtuelle a fait son apparition dans les années 90, avec pour but d’offrir une expérience vidéo plus immersive. Les casques VR de réalité virtuelle sont placés sur le visage, englobant le nez et les yeux, et diffusent des images qui suivent le regard de l’utilisateur.
Ainsi, lorsque vous tournez la tête, vous voyez ce qui se passe autour de vous. Deux utilisations sont actuellement mises en place en rapport avec la conduite : couplé au simulateur pour une expérience encore plus totale, ou en traitement des phobies pour plonger l’utilisateur en situation réelle et lui permettre de se confronter à ses problèmes en toute sécurité.
Un usager ayant des appréhensions par rapport au fait de se déplacer en voiture ou ayant vécu une expérience traumatisante comme un accident pourra ainsi travailler sur ses peurs, accompagné d’un psychologue.
Pour l’apprentissage de la conduite, le casque peut être relié à un volant et des pédales, mais l’expérience sera plus complète s’il est connecté avec un simulateur dont le siège et le volant reproduisent les sensations de la conduite sur route.
Cette fois, l’expérience est totalement immersive puisque le conducteur peut tourner la tête dans tous les sens et vérifier en direct ce qui se passe dans son angle mort par exemple.
Avantages et inconvénients de la conduite sur simulateur ou en réalité virtuelle
L’intérêt principal de l’apprentissage de la conduite sur simulateur ou en réalité virtuelle est de réduire le nombre d’heures de pratique sur route nécessaires avant le passage de l’examen.
Si le nombre d’heures minimum est de 20 heures, la moyenne nationale se situe plutôt autour de 32 heures, 10 heures maximum pouvant être consacrées à la conduite sur simulateur.
Ainsi, l’évaluation qui permet d’estimer votre nombre d’heures peut être effectuée sur simulateur, ainsi que la prise en main du poste de pilotage.
Une prise en main redoutable
Vous serez ainsi habitué à démarrer, à tourner, à changer de vitesse et à vous arrêter lorsque vous monterez dans une vraie voiture pour la première fois.
L’appréhension due aux autres usagers est supprimée et vous pouvez vous concentrer sur les aspects techniques.
De multiples mises en situation
Un autre avantage indéniable est la possibilité de multiplier le nombre de situations de conduite. Il serait difficile par exemple de prendre des cours de conduite de nuit, en dehors des horaires de l’auto-école, ou sur neige si vous passez le permis en été.
Les simulateurs et casques de réalité virtuelle vous offrent la possibilité d’augmenter les difficultés en fonction de vos progrès, en densifiant la circulation ou le nombre de piétons traversant la route, par exemple.
Brouillard, verglas ou fortes pluies sont d’autres situations qu’il est important d’avoir expérimenté pour comprendre les techniques à mettre en œuvre si elles se présentent.
Des situations surréalistes
La réalité virtuelle offre l’avantage de vous offrir une vision à 360 degrés ; vous pourrez donc contrôler l’angle mort lors d’un dépassement ou regarder par la vitre du hayon pour vous garer en marche arrière.
Inconvénients de la conduite sur simulateur ou en réalité virtuelle
Des sensations différentes…
Côté inconvénients, la sensation de vitesse est très difficile à ressentir, et l’adaptation du regard à la conduite ne peut se faire que sur route en situation réelle : les capacités d’anticipation sont beaucoup plus difficiles à développer en situations simulées.
Une conduite sans stress
Autre inconvénient, le stress inhérent à la conduite est quasiment supprimé sur simulateur, ce qui peut donner une trop grande confiance aux élèves et réduire leur notion du danger.
Il faut donc rester prudent avec ces nouvelles techniques d’apprentissage et bien garder à l’esprit que rien ne peut tout à fait remplacer une vraie pratique de la route, même si les nouvelles technologies sont un atout non négligeable à la formation des conducteurs de demain.
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