Pour respecter la norme Euro 6, les véhicules mis sur le marché depuis septembre 2015 sont équipés d’un système antipollution. Grâce à ce dispositif, le rejet d’émissions polluantes généré par le fonctionnement du moteur est sous contrôle.
En cas d’émissions polluantes anormalement élevées, il alerte le conducteur par le biais d’un voyant moteur sur le tableau de bord du véhicule (témoin de contrôle du système antipollution).
Vous désirez en apprendre plus sur le fonctionnement du système antipollution de votre véhicule ? Vous souhaitez savoir quoi faire en cas de défaillance ? L’article qui suit va vous intéresser.
Système antipollution : qu’est-ce que c’est ?
Le système antipollution d’un véhicule est un dispositif de diagnostic embarqué (OBD, acronyme pour On Board Diagnostic) permettant de mesurer les taux de pollution émise par le moteur durant la phase de combustion et la phase de post-combustion.
Ce mécanisme équipant les véhicules essence comme les véhicules diesel comprend de nombreux capteurs vérifiant l’ensemble des composants du moteur liés aux émissions de gaz d’échappement.
Le système antipollution en phase de combustion
En phase de combustion, le système antipollution se base sur les capteurs suivants :
Le capteur PMH (Point Mort Haut) ou capteur vilebrequin servant à calculer le régime moteur et à adapter l’injection de carburant. La défaillance du capteur PMH peut impacter négativement le catalyseur et entraîner un risque de pollution.
Le capteur de pression de l’air permettant de déterminer la quantité d’air aspirée par le moteur. En cas de défaillance du capteur de pression, le dosage adéquat de carburant n’est plus assuré. Le risque de pollution augmente.
Le capteur de température de liquide de refroidissement transmettant des informations sur la température du moteur.
En cas de défaillance du capteur de température de liquide de refroidissement, le moteur peut présenter un comportement anormal au démarrage (émission de fumées noires) et la consommation de carburant grimpe.
La sonde à oxygène ou sonde lambda mesurant la quantité d’oxygène présente dans les gaz d’échappement.
En cas de défaillance de la sonde à oxygène, le mélange air/carburant n’est plus optimal, ce qui entraîne l’encrassement du catalyseur, une surconsommation d’essence et une instabilité du ralenti.
Le système antipollution en phase de post-combustion
Après la combustion, le système antipollution gère les capteurs suivants :
La sonde à oxygène post-catalyseur (moteurs essence) mesurant le taux d’oxygène après le catalyseur. En cas de défaillance du catalyseur, la conversion des gaz toxiques et des polluants contenus dans les gaz d’échappement n’est plus assurée.
La sonde de pression différentielle (moteurs diesel) évaluant la différence de pression des gaz d’échappement entre l’entrée et la sortie du filtre à particules. Lorsque la pression est trop élevée, le filtre à particules peut se boucher.
Lorsque la pression est trop basse, le filtre à particules peut se dégrader, entraînant ainsi une production accrue d’oxyde d’azote (Nox).
La vanne EGR ou soupape EGR permettant de rediriger les gaz d’échappement vers la chambre de combustion pour y être brûlés une seconde fois. En cas de défaillance de la vanne EGR, le véhicule pollue davantage et court le risque de voir son système d’admission s’altérer.
Système antipollution : les différents types d’alertes
Plusieurs types d’alerte peuvent indiquer que le système antipollution présente des défaillances.
Lorsque le voyant MIL (Malfunction Indicator Lamp) symbolisé par un moteur ou le voyant EPC (Electronic Power Control) s’allume, trois cas de figure se présentent.
Le voyant clignote : cela suggère probablement un problème au niveau du pot catalytique. Afin d’éviter tout risque d’incendie ou de panne importante, un pot catalytique défectueux doit être examiné sans attendre.
Le voyant reste allumé : cela signale un dysfonctionnement général du système antipollution. Le véhicule est en passe d’émettre des particules polluantes. Dans cette configuration, le moteur peut accuser une baisse de performances (mode dégradé ou mode sécurité permettant de protéger les différents éléments mécaniques du moteur). Un diagnostic poussé s’impose.
Le voyant se déclenche puis disparaît : le souci provient certainement du voyant lui-même. Par précaution, mieux vaut en parler au garagiste.
Pour se faire une première idée sur le type de panne rencontrée, il est possible d’opter pour un autodiagnostic du véhicule. Grâce aux outils de diagnostic OBD, il est possible de réaliser soi-même le contrôle du système antipollution.
Ces outils se branchent sur la prise EOBD du véhicule et permettent de lire les codes défauts (DTC, acronyme pour Data Trouble Code) classés selon une nomenclature commune à tous les constructeurs.
Cet autodiagnostic du système antipollution permet de détecter les dysfonctionnements potentiels et alerte sur la nécessité éventuelle d’un contrôle plus approfondi.
Système antipollution : que faire pour l’entretenir ou en cas de défaillance ?
Pour augmenter la durée de vie d’un moteur essence ou GPL et éviter tout risque de panne, mieux vaut faire contrôler son véhicule régulièrement. Dans les centres Norauto, le diagnostic EcoContrôle permet d’évaluer les besoins d’entretien de votre voiture.
Dans l’idéal, ce bilan doit être réalisé tous les 20 000 km ou tous les ans. À cette occasion, cinq gaz en échappement (CO, CO2, 02, HC, NOX) sont analysés. Le catalyseur, la sonde lambda et le système d’injection sont contrôlés.
En fonction des résultats du diagnostic, des interventions ciblées peuvent être envisagées afin de maintenir le véhicule au plus près de ses niveaux nominaux d’émissions polluantes. Il peut s’agir ici, d’un nettoyage curatif du système d’injection ou d’un nettoyage du circuit d’admission, du turbocompresseur, de l’échappement voire de la vanne EGR.
Veiller à l’entretien du système antipollution, c’est aussi donner toutes ses chances à son véhicule de passer le contrôle technique, sans commentaires ni contre-visite.
À l’horizon 2022, de nouveaux points de contrôle devraient être inscrits au CT. Il s’agit notamment du test des 5 gaz (inspection approfondie des émissions de gaz à effet de serre) tels que le CO (monoxyde de carbone), le CO2 (dioxyde de carbone), l’O2 (oxygène), le HC (hydrocarbure) et les NOX (monoxyde d’azote, dioxyde d’azote et protoxyde d’azote…).